Je suis un voleur.
Je me décore de fleurs sans racine.
Bateau sans ancre.
Ligne de mouillage qui flotte dans les remous.
Mon bonnet rouge n’est ni phrygien ni français,
et me voici et me voilà.
A, B, C.
Un, deux, trois.
J’ai traversé les cieux d’Abya Yala.
Même ce nom, je l’ai volé.
Un voleur volant qui met pied sur nuage,
Jamais sur la terre d’une plantation de bananes.
J’ai vu les pommes de terre et le maïs, par contre.
J’ai aussi vu des seaux pleins d’eau d’érable,
sous la lune rouge et brune qui n’oublie jamais.
Je suis un voleur, bateau sans ancre.
Je te crois si tu me dis que ça fait mal;
Plus besoin de mettre mon doigt dans la plaie pour croire.
ianus 